Clap en Loire

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Osama

Osama

 

 

Réalisé par Sedigh Barmak
Avec
Marina Golbahari, Khawaja Nader, Arif Herati

Long-métrage afghan . Genre : Drame
Durée : 01h23min, Année de production :
2003
Distributeur :
Haut et Court

 

 

Synopsis :

Une petite fille de douze ans, sa mère et un jeune garçon ont survécu aux répressions qui ont suivi les manifestations organisées par les femmes afghanes au début du régime taliban. Les deux femmes travaillent dans un hôpital, mais sont informées que les talibans ont renvoyé tout le personnel et fermé les portes de l'établissement. Ces derniers s'assurent qu'aucune femme ne peut désormais s'aventurer hors de sa maison sans compagnon "légal". Dans le cas contraire, elles seront sévèrement punies.

Le mari et le fils étant décédés, personne ne peut servir de "caution" à la famille, et la mère, poussée par le chômage, décide avec la grand-mère de changer l'apparence de sa fille : désormais, ce sera un garçon. La décision terrifie la fillette, angoissée que sa véritable identité ne soit reconnue par les Talibans.

 

 

Critique :

« Je ne peux pas oublier mais je peux pardonner ».

C'est par cette phrase de Nelson Mandela que commence Osama. Le spectateur a à peine le temps de réfléchir à cette citation, lourde de sens, que Sedigh Barmak le propulse en Afghanistan, en 1996, au milieu de ces femmes qui manifestent pour avoir du travail et à manger, alors que les Talibans viennent de prendre le pouvoir. Le spectateur partage tout de suite la souffrance du peuple afghan et va être habité, tout au long du film, de l'oppression que subit cette population.

Sedigh Barmak nous livre un scénario excellemment écrit, utilise des techniques de cinéma d'une grande précision et un enchaînement des plans des plus remarquables, dans des conditions de tournage plus que compliquées. Sa caméra d'or n'est pas usurpée.

Le jeu de la jeune Marina Golbahari est prodigieux de sincérité et le spectateur assiste, impuissant, à ce tragique destin, douloureusement fréquent en Afghanistan.

Dans ce film, on ressent toute l'implication personnelle de Sedigh Barmak et on ne peut qu'admirer son investissement, sa pugnacité et son courage. Il est inutile de préciser toutes les difficultés rencontrées par le réalisateur et l'abnégation dont il a du faire preuve pour réaliser son projet.

Sedigh Barmack, grâce à ce film poignant, authentique et sincère, nous montre la richesse et la force du cinéma. Il dénonce ainsi tous les régimes qui oppriment un peuple, tire la sonnette d'alarme et ce témoignage doit être compris comme un appel à l'aide pour un peuple qui a cessé de se nourrir d'espoir, si ce n'est par l'existence de ce film.

 

 

Récompenses :

Osama est le premier film afghan présenté au Festival de Cannes. Projeté en 2003 sur la Croisette dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs, Osama y a décroché une mention spéciale du jury de la Caméra d'or, attribuée cette année-là à la Reconstruction.

Le film a reçu en 2003 le Prix de l'AFCAE (Association Française des Cinémas Art et Essai).

Le film a été récompensé de la médaille Fellini de l'Unesco (Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Société et la Culture).

En 2004, Osama a obtenu le Golden Globe du Meilleur film étranger.

 



03/01/2011
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